Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises de divers secteurs proposent des services de livraisons à domicile effectuées par des cyclistes. Cette alternative aux livraisons classiques motorisées est bien plus eco-friendly, et pourrait vous permettre de gagner un complément de revenus non négligeable, voire même un salaire complet si vous arrivez à prester assez d’heures.
- Voilà le programme
- Coursier à vélo, ça consiste en quoi ?
- Quel est le profil idéal pour devenir coursier à vélo ?
- Combien peut-on gagner en étant coursier à vélo ?
- Comment débuter comme coursier à vélo ?
- Comment bien choisir son vélo ?
- Quels sont les risques de cette activité ?
- Conclusion
- EcoConseils
- Le pour et le contre
- Récap des infos
Coursier à vélo, ça consiste en quoi ?
Aussi appelé “cyclomessager”, ce coursier est une personne qui assure un service de livraison sur un vélo, et non pas avec les habituels moyens de transport plus polluants. On en voit de plus en plus sillonner les rues des grandes villes, notamment car cela permet aux entreprises et à leur service de livraison d’économiser du carburant dont les prix atteignent des sommets, de gagner du temps surtout là où le trafic est très dense, et puis aussi de montrer que les soucis environnementaux sont au cœur de leurs préoccupations. Cette dernière caractéristique est non seulement importante puisqu’elle leur permet, à leur niveau, d’agir face aux changements climatiques, mais attire surtout les clients qui se préoccupent de l’avenir de la planète.
Les types de biens distribués ainsi sont assez divers, mais sont généralement soit du courrier échangé entre entreprises (souvenez-vous du film « Premium Rush » dans les rues de New York), des colis livrés d’une boutique directement chez le client, ou encore du « food delivery », autre tendance très en vogue ces dernières années (surtout depuis le grand confinement COVID19) qui consiste à se faire livrer un repas à domicile.
J’avais déjà écrit un article spécifiquement dédié à la livraison de repas, mais je tenais à expliquer qu’il y avait d’autres types de livraisons à deux-roues. C’est désormais chose faite, considérez donc cet article-ci comme un complément à celui-là.
Quel est le profil idéal pour devenir coursier à vélo ?
Ce travail s’adresse à n’importe quel adulte ou étudiant, homme ou femme, sachant rouler à vélo et ayant la condition physique nécessaire pour exercer ce type d’activité durant plusieurs heures d’affilée, et cela plusieurs fois par semaine. Ce dernier point est important, car il ne s’agit pas d’effectuer les livraisons en mode « balade du dimanche », mais plutôt de rusher (tout en respectant le Code de la route et en restant prudent, bien entendu) afin d’assurer un maximum de livraison chaque jour.
Il vous faudra parfois circuler sur des routes difficiles et en mauvais état, parfois sous la pluie ou même la neige, et gravir des montées interminables et éprouvantes… toutes ces raisons font que cette activité est à ranger dans la catégorie de celle les plus pénibles à exercer. Sauf évidemment si vous travaillez dans une petite ville moderne située dans une plaine sans relief (ou roulez en électrique) et où le climat est la plupart du temps sec et chaud (si ça existe ? 😁).
En plus de ça il vous faudra acheter le matériel de base si vous ne le possédez pas déjà, car les entreprises ne le fournissent pas toujours : un vélo à la fois solide et confortable (ça peut être un vélo ou même une trottinette électrique si vous avez les moyens) et un smartphone, pour pouvoir se connecter à l’application de livraison de votre entreprise et ainsi voir les livraisons que vous devrez effectuer lors de votre plage de travail, mais aussi pour vous guider jusqu’à la bonne adresse.
Il est également préférable d’habiter dans une ville de taille importante pour espérer obtenir des offres d’emploi, car les livraisons sont rares dans les petites villes et villages (cependant, n’hésitez pas à vous renseigner près de chez vous, on ne sait jamais, après tout, toute entreprise peut avoir besoin de ce genre de service !).
Combien peut-on gagner en étant coursier à vélo ?
La rémunération varie d’une entreprise à l’autre (et surtout d’un pays à l’autre), et toutes ne fonctionnent pas de la même manière : certaines paient à la livraison ou au forfait journalier, d’autres aux kilomètres parcourus ou à l’heure. Cela dépend également du type de livraisons que vous effectuez (food, courrier, colis… dont je vous parlais plus haut).
Sachez cependant que la plupart des entreprises ne vous engageront pas comme salarié, mais comme sous-traitant indépendant. C’est une condition un peu précaire, car vous n’aurez pas la sécurité de l’emploi (vous pourrez être viré à n’importe quel moment), mais vous aurez en contrepartie un contrôle assez large (selon les cas) sur les horaires que vous prestez.
N’hésitez pas à comparer les offres que vous trouverez pour savoir lesquelles sont les plus avantageuses pour vous, et faites également attention au service d’assurance : beaucoup d’entreprises n’en proposent pas du tout, et dans ce cas ce sera à votre charge.
Enfin, sachez qu’en en France et en Belgique, un coursier à vélo qui bosse à temps plein peut gagner en moyenne 1.100 euros par mois, mais cela peut aller jusqu’à 1.800€ selon l’ancienneté, la région, etc.
Comment débuter comme coursier à vélo ?
La première chose à faire est de lancer une recherche Google avec des mots clés appropriés et le nom de la ville où vous résidez (ou celle où vous souhaitez travailler). Vous tomberez alors sur des plateformes spécialisées dans la relation entre coursiers et entreprises (ex. Deliveroo, Uber Eats pour la food), soit des entreprises de livraison de colis recherchant activement des livreurs dans la région (genre UPS ou DHL), ou d’autres encore ayant juste besoin de livrer du courrier localement (ex. la poste).
Les réseaux sociaux sont aussi un moyen très efficace de trouver du travail. La plupart des entreprises communiquent désormais directement leurs offres via ces réseaux et il est donc très simple d’y répondre. Vous pouvez aussi contacter directement une entreprise, notamment via LinkedIn, et lui proposer vos services.
Et puis n’oubliez pas d’en parler autour de vous (le bouche-à-oreille fonctionne très bien depuis des siècles) et surtout d’aller fouiller également dans les petites annonces, sur Internet ou dans les journaux locaux. C’est peut-être pour certains un moyen un peu « old school » de trouver un boulot, mais cela reste efficace.
Comment bien choisir son vélo ?
Il est important d’avoir un bon vélo pour ce genre de mission. Et étant donné la nature de la tâche, il est préférable d’en avoir un de bonne qualité, confortable afin que vous trajets soient le moins fatiguant possible, et équipé de bons pneus pour avoir une bonne adhérence et ne pas risquer les crevaisons (pensez quand même à transporter un kit de réparation avec vous).
Certaines entreprises vous demanderont de rouler avec un « vélo-cargo », souvent monté sur trois roues (mais pas toujours). Ce type de véhicule est un peu plus délicat, voire technique à conduire, et cela demande un temps d’apprentissage qu’il vaut mieux prévoir avant de commencer à travailler.
Il est également important d’avoir un équipement adapté : un casque avec visière, un porte-bagage waterproof (et un sac isotherme en cas de transport de nourriture), une lumière à l’avant et à l’arrière pour la sécurité, surtout si vous travaillez en soirée ou la nuit, et un antivol pour protéger votre vélo pendant vos livraisons. Il arrive que certaines entreprises de livraisons fournissent une partie ou même l’entièreté du matériel (affichant leur logo), mais ce sera à votre charge dans la plupart de cas.
De plus en plus de livreurs optent pour un vélo (ou même une trottinette) électrique. C’est une excellente idée si par exemple vous n’avez pas la condition physique requise à ce type d’activité et que vous pouvez vous permettre ce surcout. Faites attention toutefois, car le risque de vous faire voler votre véhicule est plus élevé, et puis n’oubliez pas de prendre en compte le cout ainsi que le temps de recharge de la batterie dans vos calculs.
Plutôt que d’acheter un vélo ou une trottinette, certains ont choisi d’utiliser des vélos ou trottinettes en libre-service proposés par des opérateurs tels que Bird, Lime ou encore Dott. La plupart d’entre eux proposent en effet des abonnements ou forfaits à des prix très avantageux. À vous de voir ce qui est disponible dans votre ville.
Quels sont les risques de cette activité ?
J’évoquais les risques de se faire voler son vélo, mais le plus grand danger viendra du trafic routier. Ce danger peut être plus ou moins grand selon la ville où vous travaillerez et dépendra donc surtout de la densité de ce trafic, de la qualité des routes, de la présence de pistes cyclables ou non, de la qualité l’éclairage public, etc.
Il est absolument crucial de garder les yeux bien ouverts et d’avoir une attention permanente sur ce qui se passe autour de vous lorsque vous roulerez sur la rue. La routine et la fatigue sont vos plus grandes ennemies et c’est surtout à cause d’elles que vous risquez d’avoir un accident. Restez donc très vigilant, anticipez le mouvement des autres véhicules autour de vous, et tout devrait bien se passer.
Enfin, portez tout ce qui vous permettra d’être repéré facilement sur la voie publique : des vêtements clairs, et colorés, de préférence rouge, orange ou jaune, une veste intégrant des éléments réfléchissants, etc.
Conclusion
Comme je l’ai expliqué, une bonne condition physique est requise même si vous roulez à l’électrique, car les heures sont longues et les conditions de roulage et météorologiques sont souvent éreintantes. Cela mis à part, c’est une activité assez facile, voire même agréable, qui vous offre une assez grande flexibilité dans les heures que vous presterez. Il faudra juste trouver le moyen de transport le plus adapté pour vous, et surtout bien vous équiper.
EcoConseils
Les questions environnementales et la menace climatique sont plus que jamais au cœur des préoccupations de ce XXIème siècle, c’est pourquoi je vous propose quelques pistes qui vous permettront de limiter l’impact négatif que la mise en œuvre de cette idée pourrait engendrer.
Ces solutions que je suggère sont parfois largement insuffisantes pour compenser ces impacts négatifs, comme par exemple la compensation carbone. Il n'existe malheureusement pas toujours de solution idéale et efficace à 100%, loin de là. Et si vous en avez d’autres, n’hésitez surtout pas à les partager dans l’espace des commentaires situé plus bas.
Les livraisons effectuées à vélo sont bien plus vertueuses pour l’environnement que celles par camionnettes diesel qui encombrent les rues de nos villes. C’est donc à la fois un bon moyen de gagner sa vie tout en préservant la planète. Mais si votre condition physique vous le permet et que pédaler ne vous effraie pas, je vous suggère d’opter pour un vélo classique sans assistance électrique. La raison évidente est qu’une batterie nécessite une quantité non négligeable d’un grand nombre de terres rares dont l’extraction pose souvent de sérieux problèmes environnementaux. À vous de voir, donc.
Avantages
- L’exercice physique bon pour la santé
- La flexibilité des horaires
Inconvénients
- La pollution élevée de certaines villes
- Les intempéries (vent, pluie, neige, mais aussi forte chaleur) peuvent rendre ce travail pénible
- Le risque de vol et aussi d’accident
Infos
- Lieu : Dans une ville plutôt grande
- Investissement : Vous pouvez trouver un simple et bon vélo d’occasion pour commencer, donc peu élevé.
- Perspective de gains : Cela dépend du nombre d’heures que vous presterez, mais vous pourriez gagner de quoi vivre décemment (entre 1500 et 2000€ en France).
- Requis : Une bonne condition physique, de la motivation et un minimum de rigueur professionnelle.
- Niveau de risque : Bas
- Temps de mise en œuvre : Assez rapide
- Matériel nécessaire : Un vélo + l’équipement, un smartphone.
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