Vendre des objets exotiques trouvées dans de petits marchés locaux peut-être un très bon moyen de financer vos voyages. Beaucoup le font déjà, avec un certain succès même pour certains.
J’ai toujours adoré voyager et me suis toujours intéressé aux moyens qu’ont trouvés d’autres voyageurs d’être nomade tout en gagnant suffisamment d’argent pour vivre et se déplacer. Il y a quelques années, alors que j’étais dans l’état du Tamil Nadu (Sud de l’Inde), j’ai rencontré un Allemand (dont j’ai oublié le nom, désolé) qui adorait chiner sur les vieux marchés locaux pour trouver des objets originaux. Même s’il lui arrivait d’en acheter certains pour sa collection personnelle, la plupart des autres étaient destinés à être vendu sur Internet (via eBay et sa propre petite e-boutique). Ses revenus étaient variables mais il arrivait certains mois à atteindre des bénéfices très confortables. Suffisamment du moins pour pouvoir continuer son voyage de 10 mois à travers l’Inde avec sa Royal Enfield flambant neuve.
Sa méthode était simple : Il envoyait tous les objets lourds par containers jusqu’en Europe, tandis que les objets légers et peu encombrants étaient eux directement mis en vente sur eBay. Lorsque je l’ai rencontré, il négociait l’achat d’une statue de Ganesh d’environ un demi mètre de haut avec un des célèbres tailleurs de pierre de Mahäbalipuram.
Boutique de sculptures à Mamallapuram, Inde. Photo de Karty JazZ sur Wikimedia Commons
La phase d’apprentissage
Alors, bien sûr, ce n’est peut-être pas une activité qui commencera à générer un revenu dès le départ. Il faudra vous peut-être du temps pour savoir ce qui se vend ou non, connaître les justes prix d’achat et de vente, apprendre la négociation, les meilleurs « spots » pour trouver les perles rares, s’habituer les sites de vente, etc. Mais cela peut rapidement devenir rentable, surtout si vous avez déjà la fibre commerciale.
J’évoque l’Inde ici car c’est un cas concret que j’ai rencontré mais cela est certainement possible dans plein d’autres pays où l’on trouve d’authentiques artisans (Surtout en Afrique, Asie et Amérique du Sud, d’après moi). Mais quoi qu’il en soit, faites toutefois très attention avec les lois d’exportation locales (frais de douane, reliques religieuses, pierres précieuses, objets archéologique, etc…) ! Ce serait dommage de faire un séjour en prison pour trafic d’œuvres d’art ancien ou recèle de contrefaçon. Non, sérieusement, renseignez-vous bien ! Évitez aussi de vendre des biens périssables (aliments) ou des médicaments « exotiques ». Je vous laisse deviner pourquoi.
Si l’idée vous intéresse, le mieux est de commencer par aller faire un tour sur des sites de vente en ligne tels que eBay et de lancer diverses recherches concernant l’artisanat local issus de pays que vous souhaitez visiter. Allez également faire un tour sur les forums et blogs de voyages car vous y trouverez plein d’autres informations.
Avantages
- Vivre tout en voyageant
- Contact avec les locaux
Inconvénients
- L’impact écologique peut être important
- Débuts pouvant être difficiles
- Revenus aléatoires
EcoTips
Les questions environnementales et la menace climatique sont plus que jamais au cœur des préoccupations de ce XXIème siècle, c’est pourquoi je vous propose quelques pistes qui vous permettront de limiter l’impact négatif que la mise en œuvre de cette idée pourrait engendrer.
Ces solutions que je suggère sont parfois largement insuffisantes pour compenser ces impacts négatifs, comme par exemple la compensation carbone. Il n'existe malheureusement pas toujours de solution idéale et efficace à 100%, loin de là. Et si vous en avez d’autres, n’hésitez surtout pas à les partager dans l’espace des commentaires situé plus bas.
Que vous envoyiez les colis par avion ou porte-conteneurs, l’empreinte écologique sera très lourde. C’est un gros point noir auquel je ne vois pas vraiment de solution. Même si certaines sociétés de transports semblent prendre le problème au sérieux, je n’en ai trouvé aucune proposant un service réellement « vert » (C’est vrai que je n’ai jamais vu de porte-containeur à voiles ou un avion-cargo à pédales…).
Reste l’option de la compensation carbone via des organismes qui replantes des arbres dans des zones déforestées ou accompagnent des populations soucieuses de réduire leur impact négatif sur leur environnement (carbonfund.org, purprojet.com ou goodplanet.org). Ça réduira légèrement votre marge bénéficiaire, sauf si vous incluez ce montant dans le prix final, mais cela peut être un bon argument de vente aussi. En tout cas, si vous avez d’autres idées, je suis preneur.
Infos
- Lieu : Tout autour du monde.
- Investissement : Tout dépend des objets que vous comptez acheter mais si vous envoyez un stock par cargo, cela peut monter assez vite. Sinon, quelques centaines d’euros devraient suffire.
- Perspective de gains : Assez difficile à dire. Tout dépend encore une fois de vos compétences et du type d’objets que vous souhaitez vendre.
- Requis : L’esprit commerciale et d’aventure.
- Niveau de risque : : Assez faible. Dans le pire des cas, vous revendrez au prix coûtant.
- Temps de mise en œuvre : Assez rapide si vous êtes déjà sur la route.
- Matériel nécessaire : Un smartphone ou PC portable pour vendre en ligne.
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