Comment agir de façon plus écoresponsable dans votre business et votre vie quotidienne ?

Vous aider à savoir comment faire partie de la solution plutôt que du problème, que ce soit dans votre vie privée ou professionnelle, tel est l’objectif de cet article. Car il est temps que vous arrêtiez de juste culpabiliser, et d’apprendre quels sont les gestes et les efforts que vous pouvez accomplir pour lutter à votre niveau contre les différents défis environnementaux qui menacent notre avenir et ceux de nos enfants.

Pourquoi est-ce important ?

Je vous propose aujourd’hui un article un peu différent, que je pensais même écrire dès le début de l’ouverture de Sweekr, il y a quelques mois. Ceux qui me connaissent ou qui lisent régulièrement mes articles savent que les enjeux écologiques sont une de mes préoccupations, surtout lorsqu’il s’agit de parler business. Vous avez d’ailleurs certainement déjà vu et lu la section « Ecotips » présente au bas de chaque article de la catégorie « idées ». Celle-ci explique brièvement en quoi chacune des idées vous permettant de gagner de l’argent peut poser problème, et quels sont les moyens de les éviter (lorsqu’il y en a).

Alors, pourquoi est-ce important ? Je suppose que vous avez au moins une vague idée de la réponse à cette question. Pendant des décennies, la grande majorité des industriels et businessman ont œuvré dans le seul et unique but de générer du profit, et cela sans se préoccuper des dégâts que leurs activités pouvaient avoir sur la planète et ses habitants.

Résultat, nous voilà avec des problèmes environnementaux parfois catastrophiques sur les bras. Et pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, je vous propose de démarrer avec une liste des principaux problèmes auxquels doit faire face l’humanité aujourd’hui.

Les 5 principaux problèmes environnementaux

1Les changements climatiques

C’est certainement l’un des plus urgents. Les gaz à effet de serre (GES), tels que le CO² et le méthane, émis par les activités humaines depuis la révolution industrielle du XIXe siècle s’accumulent dans certaines couches de notre atmosphère et créent un déséquilibre qui entraine un réchauffement global du climat terrestre. Les conséquences de ces changements sont déjà bien visibles puisque des sècheresses exceptionnellement longues touchent régulièrement certaines régions du monde, notamment en Europe et en Afrique, la fréquence et la violence des typhons, ouragans, et aussi tornades s’intensifient, les inondations et les glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, Les immenses feux de forêts, etc.

Toutes ces catastrophes sont responsables d’un nombre de morts, de blessés et de sans-abris qui augmente année après année, et entrainent également des mouvements de populations et des migrations massives. Et tout cela n’est qu’un avant-gout de ce qui nous attend dans un avenir assez proche, car si rien n’est fait au niveau mondial pour inverser la courbe des GES dans l’atmosphère, les scientifiques avertissent que ce serait l’apocalypse.

2L’effondrement de biodiversité

Ces mêmes activités humaines ont entraîné une diminution dramatique de la biodiversité à l’échelle mondiale. De nombreuses espèces animales et végétales sont déjà éteintes, et d’autres sont proches de connaitre le même destin funeste. Cette perte de biodiversité a des conséquences graves sur les écosystèmes et certains précieux services que nous rend la nature, tels que la pollinisation, la régulation du climat, la qualité de l’eau et la production de nourriture, sont désormais compromis.

3La pollution

La pollution est un fléau que l’on retrouve désormais dans l’air que nous respirons, dans l’eau que nous buvons, dans les sols où poussent nos aliments… Aucun écosystème, même ceux les plus reculés et éloignés de toute activité humaine sont polluées à divers degrés. On a retrouvé des microplastiques sur l’Everest et du mercure dans le sang des ours polaires ! Ces pollutions représentent une grave menace pour la biodiversité, mais aussi pour la santé humaine puisque les innombrables types de polluants que l’on retrouve ainsi dans la nature peuvent provoquer des maladies cardiovasculaires ou respiratoires, des cancers, et d’autres maladies graves encore.

4La raréfaction des ressources

La surexploitation des ressources naturelles, telles que l’eau, les forêts, les sols et les minéraux, entraîne leur épuisement et leur dégradation à une vitesse jamais observée. Elles ont des conséquences économiques, sociales et environnementales bien visibles autour de la planète : perte de revenus et de moyens de subsistance des communautés locales, pénuries d’eau pour l’agriculture, l’industrie et la vie quotidienne, hausses de prix et des instabilités géopolitiques pouvant mener à des conflits armés, ne sont que quelques exemples parmi d’autres.

5Les déchets

La façon dont nous consommons, surtout nous occidentaux, ont conduit à une production de déchets sans précédent, dont une partie est destinée à la décharge ou à l’incinération, tandis qu’une autre est exportée dans des pays moins développés, entrainant toute une série de problèmes locaux (corruption, pollution, misère). Les déchets plastiques, en particulier, ont un impact dévastateur sur la faune marine et les écosystèmes, car ils se retrouvent dans l’océan et peuvent y persister durant des siècles.

Juste une petite précision avant de continuer, cet article s’adresse surtout aux micro-entrepreneurs et aux freelances qui travaillent de chez eux ou dans une petite structure professionnelle, mais aussi aux citoyens de tous horizons, quels que soient leur âge, situation sociale ou professionnelle, etc. Si vous êtes les CEO d’une grosse boite (oui, c’est à vous que je parle Mark et Jeff), vous trouverez des articles qui vous apporteront des infos plus adaptées à vos besoins, tel que celui-ci par exemple.

Quelles sont les astuces pour limiter les impacts de votre business ?

Voyons à présent quels gestes vous pouvez faire pour rendre votre business plus environnementalement vertueux, ceux dont je parle régulièrement dans la section « Ecotips » de mes articles. Nous verrons ensuite ceux qui sont utiles dans votre vie de tous les jours, mais ceux-ci devraient vous être utiles même si vous n’êtes pas autoentrepreneur ou freelance. Cette liste qui n’est bien entendu pas exhaustive, et j’y rajouterai probablement d’autres éléments plus tard, mais c’est déjà une bonne base pour démarrer.

  • Acheter en seconde main : Je commence par ça, car c’est applicable à plusieurs points que je développe dans cette liste. Acheter du matériel d’occasion plutôt que du neuf est souvent plus écologique, car cela permet de réduire la consommation d’énergie et la production de déchets, tous deux inhérents à la fabrication et à l’emballage de produits neufs. Cela permet également de prolonger la durée de vie des produits et diminue ainsi la pression sur les ressources naturelles, et vous permettra en plus de faire des économies. Privilégiez donc cette solution à chaque fois que cela sera possible.

impression d'écran de Facebook MArketplace Facebook Marketplace est un des meilleurs spots sur le web pour trouver de bonnes affaires.
  • Le smartphone : S’il y a bien un outil commun que tout entrepreneur possède, c’est bien celui-ci. Et il n’y a pas qu’eux, bien sûr, puis qu’on estime à près de 8 milliards le nombre de téléphones portable en circulation dans le monde. Sachant qu’il faut une quantité non négligeable de plastique, matières premières, terres rares, etc. pour fabriquer chacun d’eux, vous imaginez les diverses pressions environnementales, celles dont j’ai parlé dans le chapitre précédent, que cela représente. Gardez celui que vous possédez le plus longtemps possible et lorsque viendra le moment de changer, achetez-en un de bonne qualité, avec toutes les options dont vous avez besoin, prenez-en le plus grand soin, et gardez-le aussi le plus longtemps possible.

  • L’ordinateur : Comme pour le smartphone, si vous en avez déjà un, gardez-le le plus longtemps possible. Et l’avantage ici est qu’il est plus facile de le réparer/modifier en cas de nécessité. Par exemple, si vous constatez qu’il est lent, remplacer le disque dur classique par un SSD, ou augmenter la taille de la mémoire RAM, permet dans la plupart des cas de le rendre à nouveau plus véloce. Il suffit parfois même d’une réinstallation du système d’exploitation pour qu’il fonctionne à nouveau comme avant. Et s’il tombe en panne, apportez-le en réparation. Souvent ce n’est que le chargeur qui a grillé ou une simple barrette de RAM qui est défectueuse, vous devriez vous en sortir pour moins de 100€.

    Et si vous devez en acheter un neuf ou d’occasion, optez pour un modèle portable qui consomme généralement bien moins d’énergie qu’un modèle de bureau. Si vous n’avez que du travail de bureau à faire (rédaction, emailing, comptabilité…), un modèle de base suffira amplement (ex: processeur i3 ou équivalent, 4 ou 8 Gb de RAM, drive SSD de 256 Go). Il n’y a que pour l’édition photo/audio et le montage vidéo qu’un ordinateur plus puissant est nécessaire, et dans ce cas vous pourriez prendre un i5, 8 ou 16 Gb de RAM, un SSD de 1To et une carte graphique RTX ou équivalent de base (RTX x060, par exemple). À moins d’être gamer, rien ne sert d’acheter une « grosse configuration », car cela vous coutera juste plus cher.

  • Voiture : Parmi toutes les idées permettant de gagner de l’argent répertoriées sur Sweekr, très peu nécessitent impérativement de posséder une voiture. Nous savons tous quel impact les voitures ont sur l’environnement (pollution, GES, matières premières, etc.), donc, dans la mesure du possible, essayez de vous en passer. Si vous habitez en ville et que vous devez vous déplacer, les transports en commun sont bien moins chers et souvent plus pratiques. Vous avez aussi la possibilité d’utiliser des vélo ou trottinette électrique en libre-service. Des sociétés comme Bird, Lime, Dott, etc., sont présentes dans la plupart des pays européens, aux États-Unis, ainsi que dans d’autres régions du monde encore. Celles-ci proposent diverses formules d’abonnements à des prix très avantageux.

    Si vous habitez à la campagne, dans un endroit reculé, ou si pour toute autre raison vous avez absolument besoin d’utiliser une voiture, sachez que là encore il y a des solutions. Vous pouvez par exemple louer une voiture à la journée, soit via une société de location, soit via une application de locations de véhicules entre particuliers (ex: Getaround, Ouicar, Roadstr, et d’autres que vous trouverez facilement via Google). Mais si vraiment vous devez en acheter une, préférez un modèle économique avec de faibles émissions de GES, ou mieux, un véhicule électrique.

  • Hébergement web : Si vous êtes amené à devoir créer un site Web, et passez par une plateforme telle que Wix, Squarespace ou encore Weebly, votre site sera hébergé chez eux. Mais si optez pour une autre solution et que vous avez le choix de l’hébergement, sachez qu’il en existe de plus « verts » que d’autres. Greengeeks, par exemple, sur lequel est hébergé Sweekr, est un service dont les serveurs sont alimentés à 300% par de l’énergie verte, ce qui en fait le plus eco-friendly des hébergements Web. Il propose de plus une formule d’hébergement à partir de seulement $2.95/mois. Sinon vous en trouverez d’autres via ce site.

  • Service cloud : Le cloud, c’est très pratique. C’est une solution à la fois simple et flexible qui permet de sauvegarder son travail en toute sécurité et souvent pour pas trop cher. Oui mais voilà, le cloud c’est très polluant. En effet, les serveurs qui hébergent vos fichiers sont alimentés en permanence par de l’électricité souvent produite à partir de combustibles fossiles, ce qui génère donc des qualités de gaz à effet de serre colossales. Si beaucoup d’hébergeurs Web sont passés au vert, ce n’est pas forcément les cas avec les services de cloud. Google (Drive), Microsoft (OneDrive) et Amazon (AWS) font de gros efforts à ce niveau, mais il y a encore du chemin à faire. C’est pourquoi je vous recommande de n’utiliser le cloud que pour des fichiers importants et pas trop volumineux, et d’utiliser un disque de sauvegarde externe qui ne vous coutera que quelques dizaines d’euros et que vous brancherez uniquement quand vous en aurez besoin.

    Certains me diront qu’un drive externe, on peut le perdre, se le faire voler, qu’il peut bruler dans un incendie ou tout simplement tomber en panne, et ils auront raison. C’est pour cela que j’ai deux disques externes, et qu’un des deux reste toujours chez mon meilleur pote.

    Et si vraiment vous avez besoin de beaucoup d’espace, kDrive semble être une bonne solution puisqu’ils compensent toutes leurs émissions de GES à 200% (ils proposent aussi des formules d’hébergement web).

  • Les fournisseurs d’énergie : Je ne sais pas comment cela se passe aux USA ou ailleurs, mais si vous résidez en Europe il vous est possible de choisir entre différents fournisseurs d’énergie. Si cette possibilité vous est offerte, optez pour un fournisseur d’énergie verte. Éolien, solaire, géothermique, hydroélectrique, biomasse ou même nucléaire, tout est bon sauf les énergies fossiles telles que le gaz, le pétrole ou le charbon. Et puis, si votre budget le permet, vous pouvez également faire installer des panneaux solaires sur le toit de votre maison. Cela peut rapidement devenir rentable, surtout si le prix de l’énergie continue de grimper comme c’est le cas en ce moment.

Trois enfants brandissant des pancartes pour l'écologie C’est surtout pour nos enfants qu’il est important d’agir !

Quels sont les gestes écoresponsables à adopter dans votre quotidien ?

Avant d’être un businessman, freelance, ou toute autre forme d’entrepreneur, vous êtes un citoyen qui peut aussi agir à son niveau et contribuer à rendre cette planète plus vivable. Cet article ne serait donc pas complet sans une liste qui rappelle les gestes écoresponsables à adopter dans votre vie quotidienne, et qui vous permettront donc en tant que consommateur de réduire votre empreinte écologique.

  • Réduire votre consommation d’énergie : Utiliser des ampoules LED à faible consommation, éteindre les lumières dès que vous sortez d’une pièce, réduire autant que possible l’utilisation d’appareils électroniques, et limiter l’usage de la climatisation ou du chauffage sont des gestes simples qui ont un impact réel, et contribuent aussi à éviter de devoir construire de nouvelles centrales électriques au gaz ou au charbon.

  • Privilégier les produits locaux et bios : C’est une façon simple et efficace de réduire votre empreinte carbone puisque cela évite le transport de marchandises sur de longues distances. Et puis consommer bio permet de réduire la production et l’utilisation de pesticides et engrais chimiques qui sont en partie responsables du déclin des populations d’insectes et d’oiseaux dans nos campagnes, mais peuvent aussi représenter un danger pour la santé humaine.

  • Réduire la consommation de viande : La production de viande pose d’énormes problèmes. Cette industrie, en plus d’être très consommatrice de ressources naturelles (eau, fourrage, terres cultivables…), contribue fortement aux émissions de gaz à effet de serre. Les fameux pets de vaches, ce n’est pas une blague, car ils contiennent une quantité énorme de méthane, un gaz 25 fois plus puissant que le CO² contribuant à l’effet de serre.

    La déforestation est également un problème majeur directement lié à la consommation de viande. Les forêts tropicales, notamment celles situées en Amérique du Sud, sont régulièrement défrichées pour faire place à des pâturages destinés à l’élevage, ou à des cultures de soja dont la production sera envoyée en Europe et aux US pour nourrir le bétail. Ces forêts jouent pourtant un rôle crucial dans la régulation du climat, car elles absorbent une grande quantité de CO². La déforestation contribue donc à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, en plus de détruire des écosystèmes riches en biodiversité.

  • Réduire votre consommation d’eau : L’eau est certainement l’élément le plus précieux de cette planète (ainsi que l’air que nous respirons). Car sans eau, il n’y a pas de vie. Or, beaucoup de régions dans le monde souffrent de pénuries parfois sévères, et cette situation risque fort de s’aggraver dans les années à venir à cause du réchauffement climatique. Réduire votre consommation d’eau contribue donc à préserver cette ressource essentielle.

    Pour cela, vous pouvez prendre des douches plutôt que des bains, couper le robinet pendant que vous vous brossez les dents ou que vous vous rasez, installer des systèmes de récupération d’eau de pluie pour arroser vos plantes ou pour alimenter la chasse d’eau, réparer les fuites d’eau dès qu’elles apparaissent, etc.

  • Limitez le gaspillage alimentaire : Chaque année, près d’un milliard de tonnes de nourriture n’est pas consommé, ce qui représente un tiers de la quantité totale de nourriture produite dans le monde. Ce chiffre est hallucinant, surtout lorsqu’on sait qu’environ 770 millions de personnes souffrent de malnutrition sur Terre. De plus, des quantités considérables d’énergie, d’eau et d’engrais auraient pu être économisées. À l’échelle mondiale, toute cette nourriture gaspillée ou perdue génère plus de gaz à effet de serre que tout autre pays (excepté la Chine et les États-Unis).

    N’achetez que la nourriture que vous êtes sûr de manger. Pour cela, allez plutôt faire de petites courses quotidiennes au marché local plutôt que des grosses une fois par semaine au supermarché. Pensez aussi à faire une liste de courses avant d’aller acheter de la nourriture, cela vous aidera à vous concentrer sur ce dont vous avez réellement besoin et à éviter les achats impulsifs. Si vous avez des restes de nourriture, utilisez-les pour créer de nouveaux plats ou des repas pour les jours suivants. Enfin, si vous ne pouvez pas finir un plat au restaurant, emportez-le chez vous plutôt que de le laisser finir à la poubelle (prenez un tupperware avec au cas où).

    Vérifiez bien la DLC (date limite de consommation) avant d’acheter un produit périssable. Pour le poisson et la viande, consommez-les le plus rapidement possible ou mettez-les au congélateur si la DLC approche, car ce sont les aliments qui se dégradent le plus rapidement. Les fruits trop murs peuvent servir à confectionner des desserts, des compotes ou confitures, et les légumes feront de très bonnes soupes.

    Sachez enfin que certains produits peuvent être consommés longtemps après la date indiquée. Les yaourts, par exemple, peuvent être consommés jusqu’à un mois, voire plus, après leur date limite, le chocolat jusqu’à deux ans et les produits secs (comme les pâtes et le riz) plusieurs mois. Certains aliments tels que les épices, le sucre, le miel et le sel ne se périment même jamais.

  • Limiter la quantité de déchets : Notre planète croule littéralement sous des montagnes de déchets de toute sorte. Pour lutter contre cela à votre niveau, vous pouvez commencer par acheter des produits en vrac ou ayant le moins d’emballage non recyclable possible. Évitez le plastique surtout, car comparés aux emballages en verre ou en aluminium, c’est la matière qui est la plus difficile à recycler et qui se dégrade le moins bien dans l’environnement. Et si l’eau du robinet est potable chez vous, préférez celle-là aux bouteilles d’eau (ou soda) en plastique. Utiliser une carafe filtrante si le gout ne vous plait pas, il en existe de différents types. Et si vous devez l’emporter avec vous, achetez une gourde isotherme qui la gardera fraiche pendant 24h (ça marche aussi pour les boissons chaudes).

    J’insiste sur ce point, car c’est un des problèmes environnementaux les plus préoccupants de notre époque. On estime qu’aujourd’hui plus de 150 millions de tonnes de plastique flottent dans les mers et les océans du monde entier ! Une grande partie de ce plastique est concentrée dans plusieurs zones connues sous le nom de « vortex de déchets » ou « continents de plastique », où ils s’accumulent par l’action des courants marins. Ce plastique se décompose très lentement et finit par se fragmenter en microplastiques qui sont ensuite ingurgités pas les poissons et les crustacés qui se retrouvent dans nos assiettes.

    Le problème est d’une telle ampleur que certains scientifiques estiment qu’en 2050 il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons si rien n’est fait pour inverser cette tendance. Vous comprenez maintenant mieux pourquoi il est urgent de réduire notre usage du plastique, mais aussi de favoriser le recyclage et la réutilisation des plastiques existants.

Des déchets plastiques au fond de l'océan Des millions de tonnes de déchets plastique s’accumulent dans nos océans, puis se décomposent en microplastiques qui finissent par contaminer toute la chaine alimentaire.
  • Éviter d’acheter du neuf : La quantité astronomique des biens matériels et de consommation produits chaque année est en grande partie responsable des problèmes écologiques auxquels nous devons faire face aujourd’hui. Lorsque vous devez acheter quelque chose, demandez-vous tout d’abord si vous en avez vraiment besoin (et jetez un œil sur tous les trucs inutiles que vous avez accumulé ces dernières années 😁). Et si c’est le cas, voyez s’il n’y a pas moyen de le fabriquer vous-même, de l’acheter en seconde main, de l’emprunter, de le louer, ou s’il existe toute autre solution qui permettrait de ne pas devoir acheter le produit neuf. Et si vraiment vous n’avez pas le choix, tâchez de choisir un produit dont la qualité est suffisamment bonne pour que vous puissiez le garder plusieurs années.

  • Privilégier les moyens de transports alternatifs : Évitez autant que possible d’utiliser la voiture pour les trajets courts et privilégiez les transports en commun, ou mieux, celui des deux-roues (vélo, trottinette…), électriques ou non. Les voitures sont un des autres fléaux qui en Europe sont responsable de près des deux tiers des émissions de GES liés aux transports.

    L’avion, autre gros émetteur de GES est aussi à éviter autant que possible. Le train est une option pas toujours moins chère, mais parfois aussi rapide sur des trajets relativement courts (jusqu’à 1000 km), et certainement bien moins néfaste pour le climat.

    Une autre option que vous pourriez envisager est le covoiturage, une pratique consistant à partager un trajet (et les frais) en voiture avec d’autres personnes se rendant dans la même direction. Il existe des applications spécialisées qui mettent en relation des conducteurs et des passagers (ex : lbablacar, Kombo, etc.), et cela un peu partout à travers le monde.

    Et si vous devez malgré tout prendre l’avion, vous pouvez compenser une partie de vos émissions de CO² en investissant dans des projets de reforestation ou dans des initiatives de développement des énergies renouvelables. De plus en plus de compagnies aériennes proposent également des options pour compenser les émissions de CO² de leurs vols.

La compensation carbone

Certaines organisations à but non lucratif proposent des solutions pour compenser nos émissions de carbone. Ces solutions font parfois l’objet de controverses. La reforestation, par exemple, ne répond pas à l’urgence climatique actuelle puisque le temps nécessaire pour que les arbres atteignent leur maturité et commencent à absorber efficacement le CO2 est d’environ 30 ans. Un autre point soulevé est le fait que la compensation carbone peut donner le sentiment d’avoir payé pour « annuler » nos émissions de CO², ce qui n’est pas le cas, et peut ainsi avoir l’effet inverse et encourager les gens à prendre l’avion (c’est surtout le but des compagnies aériennes). Ce n’est donc certes pas toujours idéal, mais ça reste mieux que rien.

Si vous souhaitez compenser vos émissions de GES, voici quelques sites qui vous y aideront.

  • Carbonfund.org propose des programmes de compensation carbone pour aider les entreprises et les particuliers à réduire leur empreinte carbone en finançant des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, tels que des projets d’énergie renouvelable ou de séquestration du carbone. Ils offrent également des ressources pour aider à sensibiliser et éduquer le public sur les questions liées au changement climatique.

  • Goodplanet.org est une organisation créée par le célèbre photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand (La Terre vue du ciel), qui vise à promouvoir le développement durable et la protection de l’environnement à travers l’éducation, la sensibilisation et la mise en place de projets concrets. Ils travaillent avec des partenaires locaux et internationaux pour mettre en œuvre des projets environnementaux et sociaux, tels que la reforestation, l’accès à l’eau potable et la promotion des énergies renouvelables.

  • Pur Projet est une entreprise sociale française qui a pour mission de contribuer à la régénération de la couverture végétale terrestre, en développant des projets agroforestiers. Elle travaille avec des entreprises pour les aider à intégrer des pratiques durables dans leur chaîne d’approvisionnement, en plantant des arbres pour capturer le carbone et restaurer les écosystèmes. En plus de ses activités de conseil et de projet, Pur Projet propose également une plateforme en ligne pour permettre aux individus de soutenir des projets de reforestation et de compensation carbone en faisant des dons.

  • Opter pour des produits éco-labellisés : Ces labels existent dans différents secteurs tels que l’agriculture, le bois, la pêche, l’électroménager, etc. Ils ne sont pas toujours d’une fiabilité exemplaire, mais sont globalement mieux que rien. Et puis attention au greenwashing dont j’ai déjà parlé. Ce n’est pas parce que l’étiquette d’un produit est de couleur verte, ou même qu’il est indiqué que c’est bon pour la planète, qu’il est vraiment eco-friendly. Si vous avez un doute sur un label en particulier, faites une recherche Google pour en savoir plus.

  • Soutenez les entreprises écoresponsables : Certaines entreprises internationales ou locales se préoccupent vraiment des questions environnementales et font de réels efforts pour fournir des produits ou services qui vont dans le bon sens. En achetant auprès d’entreprises engagées dans ce type de démarches positives, vous les encouragez à continuer sur cette voie et à aller plus loin encore, mais vous encouragez surtout d’autres entreprises à suivre leur exemple. C’est donc un rôle important que vous pouvez jouer en tant que consommateur.

    Mais le plus important est avant tout de boycotter celles qui agissent de façon totalement irresponsable. Mais alors, me demanderez-vous, comment savoir quelles entreprises sont vertueuses et quelles autres sont nuisibles ? Je vous propose quelques liens vers des études qui vous aideront à y voir plus clair. Certaines sont en anglais, mais vous pouvez installer une extension de traduction sur votre navigateur pour les afficher en français.

    • Les entreprises les plus eco-friendly : « Corporate Knights » est un magazine canadien spécialisé dans les questions de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises. Depuis 2005, il publie chaque année un classement des 100 entreprises les plus durables au monde. Ces entreprises ne sont pas toutes connues du grand public et certaines opèrent dans des secteurs très spécifiques. Mais si vous voulez savoir quelles sont celles plus « mainstream », Google regorge d’articles, tels que celui-ci, qui proposent des listes de marques et entreprises vertueuses.

    • Les entreprises les plus nuisibles : Là encore, on trouve toute sorte d’études et de classements via une recherche Google. Celle-ci, par exemple, expose les 100 entreprises qui sont responsables de 71% des GES dans le monde. Cette autre propose une liste des 10 plus gros pollueurs plastique au monde, tandis que celle-là montre les 20 entreprises qui produisent 55 % des déchets plastiques que l’on retrouve dans l’environnement.

  • Soutenez des politiques ambitieuses : Tous les écogestes de bonne volonté effectués par les citoyens ne serviront à rien sans la mise en place d’une réelle politique environnementale au niveau local et mondial. Lorsque viendra le moment de voter aux prochaines élections, examinez attentivement les propositions des différents candidat·e·s et partis, et votez pour celles et ceux qui ont des engagements clairs en matière de lutte contre le changement climatique, de transition énergétique, de protection de la biodiversité, de gestion des déchets et de promotion d’une économie circulaire.

    Vous pouvez également soutenir les organisations non gouvernementales (ONG) et les groupes qui travaillent pour l’environnement et qui font pression sur les gouvernements pour qu’ils adoptent des politiques plus ambitieuses en faveur de la protection de la planète.

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

L’économie circulaire est un concept qui vise à réduire le gaspillage et à préserver les ressources naturelles en donnant une seconde vie aux produits plutôt que de les jeter après utilisation. Cela signifie que les déchets sont considérés comme des ressources potentielles et sont réutilisés, réparés, recyclés ou transformés en nouvelles matières premières pour fabriquer de nouveaux produits.

L’idée est de créer un cercle vertueux où les produits sont utilisés le plus longtemps possible, ce qui réduit la demande de nouvelles matières premières et diminue la quantité de déchets envoyés en décharge. L’économie circulaire est une approche durable qui contribue à protéger l’environnement tout en stimulant l’innovation et la création d’emplois dans des secteurs comme le recyclage et la réparation.

Fairphone est un exemple concret d’économie circulaire dans le domaine de la technologie. L’entreprise conçoit des smartphones modulaires et durables, où chaque composant peut être facilement remplacé, prolongeant ainsi la durée de vie du téléphone. Ils utilisent des matériaux recyclés et éthiques, réduisant ainsi leur impact environnemental. De plus, Fairphone met en place des programmes de recyclage et de reprise pour récupérer les anciens téléphones et les recycler.

Mais il existe d’autres exemples encore, comme :

  • Patagonia, une marque de vêtements de plein air qui encourage la réparation et la réutilisation de ses produits, propose des programmes de recyclage pour ses vêtements usagés, et utilise des matériaux durables et recyclés dans sa production.
  • IKEA, qui s’engage à utiliser des matériaux durables et recyclés dans la conception de ses meubles, et propose également des programmes de recyclage pour ses produits en fin de vie.
  • Interface, une entreprise fabrique des revêtements de sol durables à partir de matériaux recyclés et offre des programmes de recyclage pour ses produits en fin de vie.
  • Dell, qui propose des ordinateurs reconditionnés et encourage le recyclage des composants électroniques pour réduire l’impact environnemental de ses produits.

Les problèmes environnementaux existent-ils vraiment ?

Avant de terminer cet article, je souhaite juste vous parler de la recrudescence du scepticisme climatique que l’on observe en ce moment. J’aurais tellement souhaité que la réponse à cette question soit non, mais malheureusement oui, les problèmes environnementaux sont bien réels. Il existe des preuves scientifiques indéniables qui montrent que la planète est confrontée à des bouleversements dont l’ampleur et la vitesse sont sans précédent dans l’histoire de la Terre.

Les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines sont de plus la cause d’un changement climatique d’une rapidité jamais observée, avec des conséquences catastrophiques telles que des vagues de chaleur extrême, des inondations, des sécheresses, des ouragans plus intenses et des feux de forêt incontrôlables.

Alors, il y aura bien sûr des sceptiques qui ne seront pas toujours d’accord, et il en faut, car c’est ainsi que la science avance, mais concernant le climat (mais aussi la biodiversité, la pollution…) il y a un consensus scientifique indéniable. Cela signifie qu’une majorité écrasante (97%) des scientifiques qui étudient ces phénomènes sont d’accord sur les preuves qui indiquent que ces problèmes existent et sont causés par les activités humaines.

Une étude a même été menée pour connaitre le pourcentage de publications scientifiques confirmant la thèse d’un réchauffement global de la planète et sa responsabilité humaine. Le résultat est sans appel puisque 99.9% de celles-ci le confirment bien.

Certains nient le problème environnemental, car il provoque chez eux un tel état d’anxiété que le faire disparaitre (consciemment ou non) est la seule solution qu’ils aient trouvée pour pouvoir continuer à vivre « normalement », tandis que d’autres refusent la vérité, car ils tiennent trop à leur mode de vie fait d’opulence et d’insouciance.

Et puis il y a surtout ceux qui ont un intérêt à le nier, ou plutôt de très gros intérêts. Eux ce sont les plus gros pollueurs, des industriels qui se gavent à coup de milliards depuis des décennies et soudoient scientifiques, politiques et journalistes à coup de millions de dollars afin de semer le doute dans l’esprit des gens et ainsi garder le statu quo.

Pour finir, je vous propose une vidéo de David Louapre de la chaine YouTube « Science étonnante« , qui explique de manière très simple ce phénomène de réchauffement.

Conclusion

Voilà, c’est donc tout pour le moment, mais comme je l’ai dit, je rajouterai d’autres informations à cet article dès que possible. Et si vous avez des informations pertinentes qui pourraient l’alimenter, je vous invite à m’en faire part via les commentaires plus bas. Je serai heureux de les ajouter ici.

Je sais que certains points peuvent paraitre évidents, mais ils ne le sont pas forcément pour tout le monde, et c’est bien pour cela que je devais écrire cet article. Chacune des décisions que l’on prend chaque jour a le pouvoir d’améliorer ou d’empirer la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Il nous appartient donc de choisir entre faire partie du problème, ou faire partie de la solution. Et puis surtout ne faites par l’erreur de penser que chacun de ces gestes est dérisoire face à l’ampleur des défis, et qu’isolés ils ne sont qu’une goutte dans l’océan. Ce n’est que par l’effort collectif que nous pourrons nous en sortir, et nous sommes déjà des millions.

Le temps où l’on faisait du business sans réfléchir aux conséquences est révolu, et chaque être humain a désormais la responsabilité d’agir à son niveau et selon ses moyens pour préserver notre planète, et assurer ainsi aux générations futures un avenir dans un monde vivable. Je ne dis pas qu’il faut être un modèle d’exemplarité, mais prendre conscience de l’impact de nos actions sur l’environnement et chercher des moyens d’agir pour réduire notre empreinte écologique ne peut que contribuer à rendre ce monde meilleur.

Voilà. Désolé si cet article parait un peu radical et péremptoire, mais l’urgence est là et si les choses ne bougent pas rapidement, j’ai bien peur que nous allions droit dans le mur.

Cet article ne demande qu'à être complété ou amélioré grâce à votre aide. N'hésitez donc pas à laisser un commentaire plus bas si vous avez une question, une remarque pertinente, un retour d'expérience, des infos complémentaires ou repéré une quelconque erreur.Lire les commentaires

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